Mars – Juillet 2020 : If you like Piña Corona

Votre quarantaine était naze ? Dites-vous que pour nous, elle n’est toujours pas terminée, l’Argentine n’ayant toujours pas ouvert ses frontières. Si l’on compte les jours, ce que l’on n’a pas vraiment envie de faire, nous sommes à 152 jours de quarantaine (LOL).

Aukena n’a pas bougé d’Ushuaia depuis notre retour d’Antarctique le 9 mars.

Comme en France, le gouvernement argentin promettait deux semaines de confinement avant un retour à la normale ; ils ont prolongé ces deux semaines 9 fois (en assouplissant les mesures quand même). Cela dit, Ushuaia n’a eu que très peu de cas de Covid, aucun décès, et la population a toujours respecté de manière très sérieuse le confinement et les mesures de sécurité.

Alors qu’est-ce qu’on a fait pendant ces 152 jours ? Pour faire dans le très original, nous avons :

  • fait du yoga
  • fait du pain au levain
  • réparé des trucs sur le bateau
  • changé d’avis 150 fois quant à partir d’ici ou pas
  • lu des livres
  • regardé des films
  • mangé (beaucoup)
  • bu (trop)

Nous étions 7 bateaux au port au début de la quarantaine, 7 nationalités différentes et autant de langues parlées. Autant vous dire que les barbecues trihebdomadaires étaient colorés.

Nous n’avions pas le droit de sortir, ni vraiment le droit de nous réunir, mais qu’importe : tous les deux jours, repas commun avec spécialités de chaque pays. En 3 mois, nous sommes devenus une vraie petite famille, et étonnamment, la kartoffelsalat s’accorde plutôt bien avec la caïpirinha.

A part boire et manger, nous avons quand même aussi fait quelques trucs utiles :

  • Une housse d’annexe
  • Un régulateur d’allure construit de A à Z par Antoine (article à venir !)
  • Un système Bluetooth pour récupérer et centraliser toutes les infos du bateau

Puis les choses se sont progressivement ouvertes, certains bateaux ont réussi à partir, et le nombre de cas de Covid est remonté sensiblement… Nous sommes donc aujourd’hui de retour à une phase de « presque confinement ». Mais les bars sont ouverts, et surtout la station de ski !

Avant l’ouverture, nous avions quand même pu profiter de la montagne à pied et en ski de randonnée : grâce à des peaux spéciales collées sous les skis, et des fixations qui s’ouvrent comme celles des skis de fond, il est possible de monter les pentes sans glisser. Ça c’est la partie pas très drôle, ce qui est bien c’est qu’en enlevant les peaux les skis redeviennent normaux, et tu peux donc descendre dans la poudreuse immaculée, gros gros plaisir.

#image Google, si c’était moi on me verrait suer et galérer

 

Pour moi, nous avons vraiment eu une chance incroyable d’être à Ushuaia pendant le confinement. Peu de cas, une ville très safe, tout ce qu’il faut à disposition et une nature incroyable, des gens extraordinaires avec qui passer le temps… Alors certes, nos plans sont sur pause, mais je n’ose imaginer ce qu’il se serait passé si nous avions été à Buenos Aires, ou au Brésil, où la situation est plus que chaotique !

 

Prochain article : Aout, l’hiver (le vrai) au bout du monde

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